Club livresque
TEXTE
1145
avatar
Parcours inspirant #9 : Eléonore Affinito, bêta-lectrice (and co)
20 avril 2020
Vous êtes auteur.e ? Vous êtes en train de terminer un roman ? Eléonore Affinito, de https://beta-lecture-and-co.fr/, est relectrice-correctrice, bêta-lectrice et lectrice dans le comité de lecture d’une petite maison d’édition. Elle est donc bien placée pour savoir que « concrètement, il y a très peu de manuscrits qui cochent toutes les bonnes cases ».

Mais rassurez-vous ! Dans le très long et très passionnant entretien qu’elle m’a accordé, Eléonore explique l’intérêt des bêta-lectures : elles permettent de « partir d’une pierre brute (le premier jet) pour en faire un diamant (la meilleure version possible de son histoire) » ; elles aident aussi un auteur à acquérir les bases de l’écriture de fiction, en partant de ses propres points forts et points faibles.

Son maître mot est la bienveillance, et elle insiste sur la confidentialité et la protection de vos droits d’auteurs. Vous êtes intéressé ? Allez faire un tour sur son profil instagram, sur son site et notamment son blog, et restez connectés car vendredi, je lancerai avec elle un concours original et très intéressant pour vous, auteurs !

J’ai fait la rencontre virtuelle d’Éléonore lorsqu’elle a lancé un profil Instagram, il y a un mois, « beta_lecture_and_co ». Elle l’a tout de suite tourné vers les auteurs autoédités : ainsi, c’est parce que je suis le #auteurindependant que j’ai vu son premier post passer. Je suis allée voir son site : avec son accroche qui propose de donner sur nos manuscrits un avis « neutre, bienveillant, argumenté et construit, motivant », il m’a paru clair, agréable, avec une panoplie de prestations adaptées à tous les cas et tous les budgets (il y a une partie de blog avec des articles très fouillés et utiles). J’ai aussi été frappée par le fait que si le profil Instagram était nouveau, l’activité d’Éléonore, elle, est déjà construite et soutenue par des témoignages d’auteurs qui ont eu recours à elle et font part de leur satisfaction. Bref : cela m’a fait envie, et je me suis dit que si cela me donnait des idées, cela pourrait en donner aussi à d’autres… alors, partons à sa rencontre !


Qui êtes-vous, Éléonore ?


Je suis une « jeune » créatrice d’entreprise de 43 ans. Je préparais ce changement de carrière depuis plusieurs années alors quand récemment l’occasion s’est présentée, j’ai sauté le pas et créé Bêta-Lecture & Co. À présent, j’ai la chance de lire de nouvelles histoires chaque semaine et j’en suis ravie.


C’est ma maman qui m’a donné le goût de la lecture. Il y a des livres dans quasiment toutes les pièces de son appartement. Elle m’a fait découvrir aussi bien les romans historiques comme « Les rois maudits » de Maurice Druon que la science-fiction avec « Dune » de Frank Herbert ou « Fondation » d’Isaac Asimov. J’avoue être restée très attachée aux littératures de l’imaginaire.


Éléonore, sur votre site https://beta-lecture-and-co.fr/, vous proposez des bêta-lectures ouvertement tournées vers un travail des textes pour les rendre plus attractifs pour des éditeurs. Pourtant, le coup de cœur se commande-t-il ?


Pour commencer, je dirai que je fais très attention de ne rien promettre à un auteur : personne ne peut garantir une place dans une maison d’édition à moins que ce soit une maison d’édition à compte d’auteur… structure que je déconseille absolument, on pourrait en reparler. Et soyons clairs, 99 % des manuscrits sont rejetés par les éditeurs : personne ne peut prétendre avoir une baguette magique pour transformer n’importe quel texte en merveille qui captivera tous les éditeurs.


De plus, il y a une part de mode dans les succès d’édition. Un petit exemple pour illustrer ce propos : « Au Bonheur des Dames » d’Émile Zola ne recevrait sûrement pas le même accueil s’il sortait actuellement. Aurait-il même été sélectionné par un éditeur, d’ailleurs ? Il contient de très nombreuses descriptions de plusieurs pages, et elles n’ont plus la cote de nos jours.


En outre, chaque maison d’édition est différente. Évidemment, on peut cibler dès le départ une maison en particulier, ou même encore plus précisément, un éditeur en particulier, mais même dans ce cas, comment retravailler son texte pour lui plaire ? Comment savoir qu’entre le moment où on travaille son texte et celui où on le soumettra, les codes ne vont pas changer ? Les maisons ne cherchent pas à n’éditer qu’un seul type de texte. Elles peuvent aussi être à l’affût de ce qui les surprendra.


Difficile de s’imaginer pour autant qu’on peut se lancer avec n’importe quoi et tabler sur le fait que l’éditeur reconnaîtra le génie derrière un texte mal fini… ou alors, ce serait un scoop !


Bien entendu. Je voulais en arriver à ce point très important : écrire une fiction s’apprend.


On pense souvent que comme on a appris à rédiger à l’école, on peut écrire une livre de fiction. Je pense que c’est une erreur. Il y a des règles, des codes, des attentes de la part du lecteur.


Et concrètement, il y a très peu de manuscrits qui cochent toutes les bonnes cases. Donc, si on arrive à faire en sorte qu’elles soient déjà cochées au moment de l’envoi à des éditeurs, alors ce n’est plus qu’une question de temps (selon moi, bien entendu) avant de tomber sur la bonne maison d’édition (combien de refus a reçu Stephen King pour « Carrie », son premier roman ?).


Dans ces conditions, il faut se concentrer sur l’acquisition de techniques et ne pas hésiter à « remettre l’ouvrage sur le métier » pour progresser.


L’exemple le plus évident aujourd’hui, c’est le Show don’t tell — « montrez au lieu de dire ». Cette technique sert à impliquer davantage le lecteur, à l’aider à ressentir ce que vit le personnage. Par exemple, au lieu d’écrire « je crevais de froid », décrire ce que le personnage subit, quelle sensation il expérimente, sera plus immersif. « J’avais enfilé tous mes vêtements les plus chauds, mis bonnet, gants, cache-nez et, malgré cela, au bout d’une heure, je claquais des dents. Des frissons constants et violents parcouraient tout mon corps. Les battements de mon cœur s’emballaient, mes doigts gourds me faisaient souffrir. »


Cette technique est très popularisée aujourd’hui, mais elle n’est pas la seule : on peut aussi apprendre à écrire un début accrocheur, des scènes avec du conflit où l’on comprend les enjeux et les motivations des personnages, une intrigue rythmée et sans incohérences, une fin qui répond bien à l’attente suscitée au début du livre, etc. Si un auteur maîtrise tout cela, alors il aura écrit la « meilleure » version possible de son histoire (dans les standards actuels) et mis toutes les chances de son côté pour attirer l’intérêt d’un éditeur.


Mais ne faut-il pas en passer par une formation pour acquérir ces techniques ?


Bien sûr, il peut être utile d’en passer par des formations spécifiques. Mais on peut faire autrement, et je peux aider les auteurs.


Je leur propose tout simplement de partir du point où ils sont, et de solliciter une bêta-lecture de leur manuscrit.


La bêta-lecture d’un roman signifie que je teste les premiers jets de roman sur le fond en effectuant deux lectures, puis je peux les reprendre sur la forme (c'est alors une autre prestation, celle de correction).


Sur le fond, la première lecture me sert à noter mes réactions ou questions au fil du texte. Par exemple, dans le cas d'un roman où on cherche l'auteur d'un crime, je note si je soupçonne un des protagonistes d’être le coupable et pourquoi. Cela permet à l’auteur de voir si sa fausse piste a marché ou bien si, à cause d’un détail ou un autre, j’ai débusqué trop tôt l’assassin. Je commente aussi lorsque j’ai particulièrement aimé un passage et pourquoi. C’est à mon avis aussi important que de dire ce qui marche que ce qui ne marche pas.


La seconde lecture me permet de réaliser une analyse plus poussée, disons plus technique, sur la caractérisation des personnages, le rythme global de l’histoire (y a-t-il un ventre mou ?), les descriptions (sont-elles bien intégrées ou a-t-on envie de les passer ?), les dialogues (sonnent-ils juste ?), etc. On peut également parler des « darlings », c’est-à-dire tous les passages que l’auteur aime d’amour, mais qui ne servent à rien dans l’histoire et peuvent même parfois la desservir. Du moins, j’aide les auteurs à identifier ces passages : à lui de voir s’il les range dans la catégorie des buissons qui le mettent en valeur, ou dans celle des broussailles qui empêchent de bien le voir.


Grâce à ces retours, l’auteur connaît les points forts et les points faibles de son roman. Et peut donc, s’il le souhaite (quoi qu’il arrive, il reste le maître à bord) corriger son manuscrit.


Je comprends. Il s'agit à la fois d'avoir un avis professionnel sur son texte, et les armes pour l'améliorer et progresser.


C'est cela. En parcourant ce chemin, on voit que la bêta-lecture sert avant tout à mettre le doigt sur les points forts et les points faibles d’un manuscrit que l’auteur considérait peut-être comme déjà transmissible. Mais dans les cas où l’auteur est demandeur, je pense qu’elle peut aussi servir à l’orienter vers l’apprentissage de techniques, et mieux encore, vers l’apprentissage des techniques qui lui manquent : dans la synthèse de bêta-lecture que j’écris, j’attire l’attention sur tous les aspects qui me paraissent perfectibles et l’auteur peut donc les travailler d’une manière très concrète et adaptée à ce qu’il a déjà produit.


De toute façon, je sais que la révision d’un texte est une étape difficile et longue. Les auteurs manquent souvent de méthode, ne savent pas forcément comment s’y prendre pour effectuer des corrections efficaces. C’est pourquoi je me propose aussi de les accompagner dans ce travail : c’est ce que j’appelle une bêta-lecture « globale », qui va au-delà de la bêta-lecture « classique ».


Et enfin, quand le fond est bien solide, je peux corriger la forme. Suivant les besoins, la correction peut s’apparenter à une simple relecture pour chasser les dernières coquilles ou à une correction beaucoup plus approfondie pour corriger orthographe, grammaire, syntaxe, tics d’écriture, répétitions, etc..


Tout cela correspond à un cheminement logique en plusieurs étapes : on part d’une pierre brute (le premier jet) pour en faire un diamant (la meilleure version possible de son histoire) !


C’est captivant ! Mais où avez-vous appris à faire de telles bêta-lectures ?


Il n’y a pas d’écoles ou de formations en bêta-lecture.


Ici, on ne peut parler que d’expérience. Je bêta-lis des romans entiers, des nouvelles, des synopsis depuis plus de cinq ans maintenant et je me forme auprès d’auteurs connus ainsi qu’à la narratologie. Parce que raconter une bonne histoire nécessite certaines connaissances en structures narratives et autres techniques d’écriture. J’ai lu des manuels d’écriture. Pour information, encore assez peu d’entre eux ont été traduits en français. On peut quand même citer : « L’anatomie du scénario » de John Truby et « Save the cat » de Blake Snyder, dont le titre français est « Les règles élémentaires pour l’écriture d’un scénario ». Ils sont pour la plupart écrits en anglais, car aux États-Unis, les cours de Creative Writing sont donnés à l’Université depuis des années déjà. En ce qui concerne la grande référence française, il faut évidemment parler de « La dramaturgie » d’Yves Lavandier. J’ai lu aussi des dizaines d’articles de blogs et d’échanges entre auteurs débattant sur des sujets d’écriture.


Avec l’expérience, je peux analyser un grand nombre d’éléments de l’histoire et mettre le doigt sur ce qui fonctionne bien et sur ce qui mérite d’être amélioré.


C’est intrigant que vous soyez allée chercher le Creative Writing aux États-Unis…


Il faut savoir se constituer une panoplie d’idées… sans pour autant en faire des dogmes. Si on reprend l’exemple du Show don’t tell, qui nous vient tellement des États-Unis que nous préférons ne pas traduire l’expression, on se doute qu’évidemment, un livre uniquement en show serait beaucoup trop long ! Et puis, il n’y a pas que la technique qui compte, il faut également laisser la place à la patte de l’auteur. Personnellement, j’aime les personnages creusés qui ont un passé, des fêlures, des fantômes. J’aime partager leurs pensées, leurs non-dits, leurs actes manqués. Bref, cette partie invisible, mais qui parfois donne à voir encore plus que le show.


Concernant le monde l’édition, avez-vous des conseils à donner à ceux qui aimeraient envoyer leur manuscrit ?


Étant membre du comité de lecture d’une jeune maison d’édition, je peux leur donner quelques indications.


1) Négliger l’orthographe et la grammaire ferme d’office les portes du comité de lecture. En fait, le roman ne sera tout simplement pas lu.


2) Le début du roman doit être très accrocheur. Certains jugent un roman sur les 10 premières pages, d’autres sur les cinq premiers chapitres.


3) La cohérence, l’originalité, la caractérisation des personnages, le rythme, le style, les thèmes : tout est pris en compte dans le questionnaire de lecture du comité.


4) Très peu de manuscrits sont sélectionnés. Ceux qui ont de bonnes notes sur les critères objectifs doivent encore séduire l’éditeur. Parfois simplement, la rencontre ne se fait pas.


5) Le nombre de pages d’un premier roman est important. Pourquoi ? Il faut être terre-à-terre. Dans un premier temps, plus il y a de mots, plus il y a de travail, plus il y a de corrections à prévoir. Et dans un second temps, plus il y a de pages dans la version finale, plus l’impression coûte cher et l’envoi par la poste itou. Les maisons d’édition précisent d’ailleurs parfois le nombre de signes maximum souhaité pour les soumissions de manuscrits.


Pour finir, j’aimerais aussi leur dire qu’ils doivent se préparer sur un point : l’éditeur leur demandera, à coup sûr, de réviser une nouvelle fois leur texte au cours des corrections éditoriales.


Quelle est la différence entre les bêta-lectures que vous proposez et les corrections éditoriales ?


Il faut bien faire le distinguo entre la bêta-lecture et les corrections éditoriales. Je ne suis ni éditrice ni « conseil éditorial », cette dénomination serait malhonnête.


Je m’explique : si je bêta-lis votre roman et que je vous dis que dans la première scène du chapitre trois, je manque d’éléments pour comprendre le décor et donc les déplacements des personnages, vous pourrez très bien ignorer ma remarque. Quoi qu'il se passe, avec moi, vous restez maître de votre œuvre. Je ne peux pas obliger l’auteur à corriger son texte, je ne peux (et ne veux) que conseiller, orienter, donner des pistes de réflexion.


En revanche, ce ne serait pas le cas lors de corrections éditoriales, parce que l’éditeur est comme un bêta-lecteur directif. Il sait ce qu’il veut améliorer et il sait ce qui va plaire aux lecteurs de sa propre maison d’édition. Il va donc orienter les corrections dans ce sens.


Vous avez parlé de votre expérience au contact du monde de l’édition. On a forcément envie de savoir si vous vous y êtes frottée vous-même…


J’ai deux nouvelles éditées sous pseudonyme, une troisième est en passe de l’être (j’ai terminé il y a peu les corrections éditoriales), une quatrième en soumission. L’écriture de nouvelles est un exercice exigeant qui oblige à la concision. C’est aussi un vaste terrain de jeu où l’on peut expérimenter. J’ai aussi une novella (c’est-à-dire un texte à mi-chemin entre la nouvelle et le roman) en bêta-lecture et, quand je trouve un peu de temps, je corrige un roman.


J’ai d’abord essuyé nombre de refus de la part de l’édition : c’est important de le souligner, car cela signifie que j’ai une connaissance personnelle de ce que c’est que d’attendre une réponse et de recevoir un non.


Je sais aussi ce que c’est que de devoir accepter un regard critique sur son texte. Pour la petite histoire, la première bêta-lecture que j’ai reçue m’a passé le goût de l’écriture pendant trois semaines… Bien sûr, je savais que mon texte n’était pas parfait, mais ça a été difficile à encaisser. C’est pour ça que le mot « bienveillance » est un des premiers mots qui figurent sur ma page d’accueil : je sais me mettre à la place des auteurs pour la bonne raison que je m’y suis déjà trouvée, et que je pourrai m’y trouver encore. Est-ce suffisant, insuffisant, un bon indicateur ? Je ne sais pas. Mais je sais que c’est une expérience personnelle irremplaçable.


À côté de cette expérience, sachez que mon score au Certificat Voltaire est de 993/1000 et que j’ai obtenu le titre de relectrice-correctrice en 2018. Mais si je n’en parle qu’après m’être expliquée sur mon expérience, c’est parce que j’estime que ce titre est une sorte de permis de conduire et que mon apprentissage durera des années, voire toute la vie.


On a beaucoup parlé de l’édition, mais il y a aussi le vaste champ de l’autoédition ou de l’édition indépendante, qui est aujourd’hui un passage quasiment obligé pour les auteurs qui se lancent, et vers lequel vous tournez vos services. Qu’en pensez-vous ?


Je crois beaucoup en l’autoédition.


Parce que les éditeurs reçoivent pléthore de manuscrits et en refusent 99 %.


Parce qu’il devient facile de vendre son roman sur les plateformes numériques, en quelques clics.


Parce que les auteurs veulent garder le contrôle sur leur création et une liberté d’action.


Parce que les droits des auteurs payés par les maisons d’édition sont relativement bas, comparés au temps passé et au travail effectué.


Mais pour le moment et même si la situation évolue, l’autoédition n’a pas encore aussi bonne presse qu’elle le pourrait. Certains auteurs revendiquent l’indépendance et s’organisent pour qu’elle soit attachée à une image de sérieux, mais ce n’est pas encore gagné. Et une des raisons, à mon avis, ce sont les auteurs qui ne prennent pas le temps de faire bêta-lire et corriger leur roman.


Si l’autoédition veut tirer son épingle du jeu, il faut changer les mentalités.


Je sais que c’est un énorme challenge et que je ne révolutionnerai pas le monde, mais j’espère avec les articles de mon blog sensibiliser les auteurs à cette importante étape du processus d’écriture et les aider à trouver leur propre méthode de correction grâce aux outils et astuces que j’ai déjà commencé à mettre à leur disposition.


Et puis bien sûr, s’ils veulent s’autoéditer et cherchent un rendu professionnel ou s’ils cherchent à mettre toutes les chances de leur côté avant d’envoyer leur manuscrit aux maisons d’édition, je leur propose mes services professionnels avec plaisir.


Il faut alors que vous nous disiez une dernière chose… Le budget n’est pas le seul frein à l’idée de confier son texte en bêta-lecture : il y a aussi la confidentialité. Comment être certain que le manuscrit qu’on vous confie ne se retrouvera pas six mois plus tard dans une maison d’édition sous un autre nom ?


Concernant la déontologie, il est vrai que la profession de relecteur-correcteur n’est pas réglementée. Mais j’ai à cœur de respecter le secret professionnel. Sur mon site, j’ai noté sur la page relative aux prestations de correction : « Important : les textes que vous me confiez sont traités en toute confidentialité ». Cela m’engage. Et dans mes conditions générales de vente, je m’engage également à supprimer les fichiers relatifs à l’œuvre six mois après la fin de la prestation.


Mais il faut savoir aussi que du côté de l’auteur, il existe des moyens de protéger son œuvre du plagiat ou du vol, que j’incite à utiliser : il faut créer une preuve d’antériorité du droit d’auteur. Pour cela, il existe plusieurs possibilités : s’envoyer un email de sa boîte de messagerie type Gmail et préciser son nom de naissance et son nom de plume (gratuit) ; s’envoyer le manuscrit en recommandé avec accusé réception, avec l’étiquette sur le rabat et NE PAS l’ouvrir (payant, mais peu cher) ; l’e-Soleau : dépôt en ligne du manuscrit à l’INPI (payant) ; et il en existe d’autres comme le dépôt chez un notaire, à la Société Des Gens De Lettres…


Merci Éléonore. Nous avons peu parlé de la correction à proprement parler, mais nous pouvons conclure en rappelant que c’est aussi une prestation que vous proposez sur votre site. J’engage tous les lecteurs à explorer le site https://beta-lecture-and-co.fr/, avec notamment une partie blog sur laquelle vous avez déjà mis des articles très intéressants sur « comment transmettre des émotions à vos lecteurs », « auteur.e : votre début de roman est-il assez captivant ? » ou encore « Auteur.e : êtes-vous passé.e à la 5-D pour écrire vos scènes ? ». Belle découverte à tous !

Qu'en pensez-vous ?