Deux lettres

(L'âge d'homme)
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Les deux lettres de Ramuz à ses éditeurs premiers et privilégiés : Bernard Grasset et Henri-Louis Mermod ont été écrites à la fin des années 20 et publiées dans les Six Cahiers édités par l'un des éditeurs, H-L. Mermod (1928-1929), en même temps que Remarques et Souvenirs sur Igor Stravinski. L'importance de ces deux lettres n'échappera à personne. Par beaucoup d'aspects, elles reprennent la réflexion que Ramuz avait inaugurée dans Raison d'être et qu'il poursuivra dans Paris, notes d'un Vaudois. suite à la conférence qu'il avait prononcée devant l'Association internationale des écrivains de langue française et intitulée Une province qui n'en est pas une. L'enjeu en est la situation de la Suisse romande dans sa définition culturelle : qui sommes-nous ? demande Ramuz. Qui sommes-nous face à la France, à la culture française, dans le contexte de notre histoire, dans celui de l'Europe ou de nos compatriotes non francophones ? Notre différence doit-elle rejaillir sur la langue, sur nos formes d'expression, sur notre littérature ? En quoi sommes-nous différents ? Quels sont les points de convergences et quels sont ceux de divergences ? Ces réflexions de Ramuz sont évidemment fondatrices de tout ce qui s'est voulu, partant de Suisse romande, original dans le sens le plus historique ou géographique. Sur ce plan, Ramuz a été le théoricien de la spécificité suisse romande dans le contexte francophone et singulièrement face à la France et à Paris. Ces deux lettres ont la force d'un témoignage capital et l'importance d'un manifeste fondamental.
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