La colère

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« Ce n’est pas de désir dont il s’agit ici, mais plutôt d’un exercice de domination », écrit la célèbre féministe Monique Wittig, citée par l’auteure de ce roman, son deuxième d’une jeune vie d’écrivain. Mais la question résonne autrement : qui domine qui ? Et derrière « cette façade de chair impénétrable », qui se cache-t-il ? Sur le ring de boxe où elle s’entraîne, comme sur le ring intime du corps-à-corps, la narratrice, qui semble parfois voltiger au-dessus de son enveloppe corporelle, décide et subit à la fois. Elle est l’héroïne et le sujet. Que ressent-elle des coups, du sexe comme agression ou jouissance, est-elle libre ou prisonnière de son désir ? Et ce désir, dont elle s’évade en longs travellings dans un RER ou un Uber, ce désir fast-food, ce désir comme de l’eau noire où l’on s’enfonce, de quelle origine est-il et de quelle scène primitive jaillit-il ? Un roman urbain, féminin, choc et cru, mais dont ni la mélancolie ni même le romantisme noir ne sont exclus.
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