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Le livre de Patrick Zylberman met en lumière le paradoxe du vaccin : quand il fait défaut, sa nécessité est évidente parce que les gens meurent ; quand on en dispose, certains en ont plus peur que de la maladie dont il protège, et partent en croisade… contre la vaccination. Si la variole a disparu, si on ne meurt plus de varicelle ou de coqueluche, c’est grâce au vaccin, l’atout majeur contre les maladies infectieuses. Qu’on l’oublie, et elles reviennent : la rougeole tue dès qu’on baisse la garde. Or, quand les épidémies sont loin, tout se passe comme si, en s’interposant entre nous et la menace qu’il rend anodine, le vaccin devenait lui-même menaçant et focalisait les craintes. Dangereux et liberticide, le vaccin ? Le Covid-19 nous rappelle surtout à quel point, sans lui, nous sommes désarmés. Cet ouvrage analyse les raisons du vaccino-scepticisme. Il étudie les mouvements anti-vaccin, leur histoire, leurs arguments, leur influence sur l’opinion et les réactions de l’État lors des crises sanitaires – variole, rougeole, SRAS, H1N1, Covid-19. Son diagnostic doit réveiller les consciences : « La gouvernance scientifique des démocraties de participation apparaît de moins en moins capable de dominer les conflits entre […] la légitimité démocratique et la légitimité scientifique. » Un livre précieux pour comprendre les enjeux du vaccin, confronter la rumeur aux faits, et rappeler à quel point la vaccination est vitale. Parce qu’elle me protège moi et les autres, elle a une dimension éthique – dont le Covid-19 souligne l’acuité.
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