La Maison du mort

(Fayard)
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Depuis qu’elle a pris possession de la basse geôle du Châtelet en 1734, la « Morgue », pour des raisons de salubrité, a pas mal migré dans le centre de Paris, avant de s’établir définitivement en 1923 sur le quai de la Râpée. A son appellation populaire, Dominique Lecomte préfère celle de « Maison du mort », car une de ses préoccupations majeures, qui constitue le thème principal de ce livre, est la relation des vivants et des morts, plus spécifiquement celle des vivants confrontés à une mort subite et/ou violente. Femme d’exception, experte en médecine légale appelée à travailler sur les cas les plus horribles ou difficiles (charniers de guerres civiles, crashes, corps mutilés ou découpés, meurtres d’enfants etc.), Dominique Lecomte s’attache, dans sa pratique, à humaniser cette douleur surhumaine : l’arrachement, la disparition physique, définitive. Elle illustre son propos de très nombreux exemples puisés dans son expérience quotidienne, et passe en revue les thèmes suivants : la mort brutale, la mort criminelle, les enfants face à la mort d’un parent, les suicides, la « dernière visite », le cas des indigents et celui des isolés, la mort au sein des familles « recomposées », les accidents fatals, etc. L’ouvrage se clôt sur quatre chapitres plus généraux consacrés à une réflexion philosophique sur l’homme et la mort, aux rapports entre mort et Justice, aux cas dramatiques où il y a absence de corps (les « disparus »), enfin à un historique succinct de la « Maison du mort » depuis ses origines qui se perdent, semble-t-il, dans la nuit des temps.
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