La promenade au phare

(Le Livre de Poche)
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Ce sera assez court, note Virginia Woolf dans son Journal. Rien ne manquera au caractère de Père. Il y aura aussi Mère, Saint-Ives, l'enfance et toutes les choses habituelles que j'essaie d'inclure, la vie, la mort, etc.
À 43 ans, jusqu'alors hantée par la disparition prématurée de sa mère et par le despotisme intellectuel et affectif de son père, Virginia Woolf se décide enfin à les placer au centre de son écriture. Avec passion et, pour la première fois, avec une immense facilité, elle se jette dans ce poème psychologique, chaque page la délivrant peu à peu et définitivement de ses souvenirs. Au rythme de trois parties inégales, trois vagues d'une mer intranquille, elle ouvre les fenêtres de la demeure de vacances des îles Hébrides aux souvenirs d'abord, puis au temps qui passe, silencieux, qui empoussière et jaunit la maison, et enfin à l'âme intemporelle des siens et de ce passé qui la constitue.
À peine pose-t-elle sa plume que Leonard, son mari, crie au chef-d'oeuvre. Virginia Woolf elle-même considère cet ouvrage comme le meilleur de ses livres. Elle y perçoit à la perfection les "flux de la conscience", illuminés par ces miracles quotidiens qui donnent sens à la vie comme autant d'"allumettes inopinément frottées dans le noir"... Ou comme les feux alternatifs d'un phare. --Laure Anciel
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