Le fou de papier

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Des deux, j'étais le moins apte à la vie.Je courais la chimère des mots, avide d'en lécher la substance jusqu'à tenter d'en devenir l’essence même. Ils étaient mon refuge, le seul abri qui pouvait contenir mes détresses et mes impuissances.Avec eux, je devenais puissant. Vivant. L'utopie du verbe et son omniscience, voilà tout ce que j'étais, tout ce que j'avais. Un fou de papier. J'y sacrifiais tout et tout le monde jusqu'à ce que tu arrives et que tu me souries. Jusqu'à ce que je t'enlace et qu'en moi cèdent deux mille ans de barrage.
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