Le Mandat

(Langaa RPCID)
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Ousmane Sembène commence à écrire dès 1952. Docker Noir, son premier roman inspiré de l’expérience de Marseille, paraît en 1956 aux éditions Debresse. En 1957 les éditions Amiot Dumont publient O Pays, mon beau Peuple, procès en règle de la situation coloniale. Cette double production inaugurale, nettement autobiographique et sentimentale est suivie d’une contribution monumentale à la connaissance de la grève des cheminots du Dakar-Niger, doublée d’un chef-oeuvre du roman africain : Les Bouts de Bois de Dieu qui paraît en 1960 au Livre contemporain. Les Editions Présence Africaine publient en 1961 son recueil de nouvelles, Voltaïque, en 1964 le premier tome de L’Harmattan qui est la reconstitution du référendum du 28 septembre 1958 en Afrique noire, et, en 1966 Vehi-Ciosane suivi du Mandat. Auteur à cette date de six œuvres romanesques, et cinéaste de renom, Ousmane Sembène décide, à l’aide de sa plume acérée et de son regard alerte et mobile, d’examiner le sort que la nouvelle bourgeoisie et la bureaucratie administrative font au menu peuple de cette belle immonde, Dakar, la capitale d’un pays de l’Afrique des indépendances. Par le biais d’un mandat que celui-ci veut percevoir, l’écrivain cinéaste promène le personnage d’Ibrahima Dieng à travers le dédale administratif-urbain et les chicanes du voisinage et de la famille du quartier, relevant et pointant au passage les travers, les abus, les vices et les vicissitudes qui tissent cette tranche de vie à tous points exemplaire. Le récit s’ouvre sur l’arrivée du facteur portant une lettre et un mandat à problèmes ; il se clôt sur l’image du facteur remettant une lettre à Dieng, quand survient une femme avec un bébé sur le dos, qui les interrompt pour égrener le chapelet de ses malheurs, demandant qu’on lui vienne en aide.
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