Les Saint-Simoniens et la musique

Les saint-simoniens, dont le mouvement s'épanouit en France entre 1825 et 1835, sont universellement connus pour leurs apports à la pensée historique et sociale. L'auteur étudie ici leurs conceptions de la musique en tant que outil idéologique ; il analyse également l'influence de cette idéologie sur les musiciens de l'époque, notamment sur Berlioz, Liszt et Mendelssohn, dont l'appartenance marginale au saint-simonisme révèle quelques nouveaux aspects de leurs conceptions esthétiques et sociales. D'autres musiciens sont devenus de loyaux partisans des saint-simoniens : Jules Vinçard, Dominique Tajan-Rogé, et plus particulièrement Félicien David, principal compositeur du mouvement. L'auteur précise leur implication dans le mouvement et propose une analyse approfondie de leur musique, tout comme il décrit le cérémonial dans lequel cette musique était interprétée. La plupart de ces pièces musicales, redécouvertes ou reconstituées à partir de sources de première main, sont reproduites dans cet ouvrage. Scrutant avec attention toutes ces partitions, ainsi que les volumineux écrits laissés par les saint-simoniens, l'auteur façonne un rapport à la fois narratif et puissant de ces réformateurs sociaux et de ces musiciens luttant pour comprendre et réconcilier leurs besoins réciproques.