Marrakech dans les palmes

(Kailash)
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Le Maroc occupe une place à part entière dans l’oeuvre d’André Chevrillon, grand passionné des grandes civilisations d’Asie et d’Orient, que l’on redécouvre enfin après de longues années d’un relatif oubli. En 1905, à une époque cruciale qui vit le pays s’ouvrir davantage à l’étranger, Chevrillon séjourna à Fès, sur l’invitation de Georges Saint-­-René-­Taillandier, ministre de France à Tanger, alors en mission diplomatique dans la vieille capitale. Chevrillon a raconté cette première découverte du Maroc dans un riche récit, Un crépuscule d’Islam, publié chez Hachette en 1906. Ce qui fascina d’emblée l’écrivain, c’est la persistance dans le proche voisinage de l’Europe, d’une culture qui avait su préserver des traits religieux, des styles architecturaux, des modes de vie d’une profonde originalité. Chevrillon s’intéressa, certes, comme Pierre Loti plus de dix ans avant lui, à la « couleur locale » et au pittoresque de scènes de rue qu’il su rendre avec un art parfaitement maîtrisé de la description. Il fut très attentif à ce qu’il put saisir, comme subrepticement, de la manière d’être des vieilles familles citadines où demeurait quelque chose de la sensibilité raffinée de la vieille Andalousie. Mais l’écrivain voulut aller plus loin, découvrir davantage l’essence d’une culture, dans sa continuité historique et ses valeurs singulières.
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