Michel Magne, un destin foudroyé

(Grand Angle)
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Rendre hommage à l'un des plus grands compositeurs de cinéma des années 60 tient de la légitimité artistique. Tous ceux qui ont vécu à cette époque ou qui continuent de regarder les films estampillés Roger Vadim, Georges Lautner, Henri Verneuil ou Costa-Gavras ont immanquablement aperçu le nom de Michel Magne accolé au générique de standards tels que « Le repos du guerrier », « Les Tontons flingueurs », « Un singe en hiver » et « Compartiment tueurs ». Des produits de pur divertissement et qui parvenaient à fidéliser un large public dans les salles obscures, boostant la vente de 45 tours précieux pour le collectionneur, l'amateur lambda et le cinéphage. Avec des mélodies toujours agréables et des orchestrations originales, l'homme était parvenu à se faire une réputation. Des balbutiements timides dans l'expérimentation sonore aux grosses machines orchestrales déployées pour accompagner ses personnages sur l'écran, il a toujours réussi à conjuguer l'intime et le grandiose, le sérieux et le loufoque, la tendresse et la fureur, l'incompréhension et l'adoration. Passant sans cesse par des émotions extrêmes, ses musiques jamais mauvaises se pliaient au bon vouloir de ses humeurs et de ses impressions, épousant le jazz, la pop, l'électronique et le classique. Compositeur extrêmement fécond, particulièrement doué et charmeur, il a monopolisé toutes les attentions durant une décennie, avant de s'enfoncer dans un tunnel qui allait lentement le mener à un purgatoire immérité pour, enfin, disparaître de manière dramatique.
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