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Luc mort, sa femme est prise d'une rage de saccager et de profaner tout ce qu'elle ignore de lui. Elle fouille dans son passé, extirpe des êtres qu'il gardait exprès dans l'ombre, les interroge, les torture. Son enquête va d'une vieille maîtresse russe à un voyant qui lui décrit le cheminement extraterrestre de son mari, à une mère qui habite la rive asiatique du Bosphore. Dans cette profusion inventive si caractéristique de l'univers mental de l'auteur, la tragédie (qu'elle fonde sur Myra, nouvelle Ophélie en terre musulmane, ou sur Mie, la petite fille qui cherche son père sur une étoile) reste toujours empreinte de cocasserie, d'humour - cette distance salvatrice - et d'une grande tendresse. Mortemaison est le roman de la nuit traversée. C'est pour cela qu'il est aussi celui d'une libération d'amour.
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