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Duo #1 : Cathy Borie et Estelle Tolliac
2 décembre 2020
Cathy Borie est une de mes auteures fétiches, c'est de notoriété publique. Elle vient de sortir un roman où elle reste fidèle à elle-même dans sa manière de suivre au plus près les émotions de ses personnages, mais où elle se renouvelle dans la forme car il s'agit d'un roman psychologique d'anticipation : Mille jours sauvages (La Rémanence).

Estelle Tolliac, nouvelle venue dans le monde des lettres, est en train de devenir une autre de mes auteures fétiches ! Elle vient de remporter le prix 20 minutes du roman, pour Noir de Lune (Les Nouveaux Auteurs), qui a absolument époustouflé tout le jury (je le sais : j'y étais). Noir de Lune est un roman d'aventure, fortement teinté de fantasy, avec des protagonistes aux personnalités fortes et engagées.

Anticipation d'un côté, fantasy de l'autre : en 2020, elles ont en commun d'avoir publié des œuvres qui sollicitent l'imaginaire. Mais leurs points communs ne s'arrêtent pas là... leurs réponses à un extrait du questionnaire de Proust les font apparaître comme deux femmes contemporaines impatientes (leur défaut commun, tiens donc), cultivées et curieuses, et leurs échanges, comme deux auteures à l'écoute l'une de l'autre, qui m'auraient donné envie de découvrir leurs livres si je ne les avais pas déjà lus (voire déjà relus).

C'est parti pour un duo qui me tient particulièrement à cœur et qui est l'inauguration rêvée pour mon nouveau club !

Cathy, Estelle, comment êtes-vous venues à l'écriture ?


ESTELLE. J'écris depuis toujours. Quand j'avais six ans, ma maîtresse de CP avait dit à mes parents : « Elle sera écrivain ». Une jolie prophétie auto-réalisatrice, « à la Harry Potter », ainsi que me l'a fait remarquer la journaliste qui m'a interviewée pour Minute papillon, le podcast de 20 minutes (https://www.20minutes.fr/podcast/2915707-20201125-prix-20-minutes-roman-estelle-tolliac-grande-gagnante) : et c'est vrai, comme dans les livres de J.K. Rowling, j'ai souvent vécu la magie de voir les actes du passé prendre des résonances fortes dans le présent. En tout cas, ni ma vie professionnelle, ni la maternité (j'ai deux jeunes enfants), ni la vie quotidienne, qui peut être si complexe, n'ont jamais éteint en moi la certitude et l'envie d'écrire pour transmettre.


Ça implique une certaine dose d'humour pour surmonter les tensions liées à mon emploi du temps, mais je suis d'un naturel positif et joyeux. Je considère aussi qu'il faut savoir dédramatiser, accepter les choses, faire avec, avancer. Je rumine assez peu dans la vie, je fonce, parfois tête baissée, et ça marche pour moi. Et puis l'humour est quelque chose que j'ai appris toute petite. Dans ma famille, on charrie beaucoup, il faut être bien accroché, ça fuse en permanence. Je suis l'aînée d'une sororité de trois filles : avec mes deux plus jeunes sœurs, ça déménageait à la maison pour et avec mes parent. Nous avons appris l'art de la répartie


Et évidemment, j'écris parce que je suis aussi avant tout une lectrice boulimique depuis le début.


CATHY. Moi aussi, j’ai écrit très tôt, dès que j’ai su lire, et pour moi aussi, la lecture a joué un rôle crucial. Les livres m’ouvraient des univers infinis et je crois avoir ressenti l’envie de multiplier encore ces domaines inconnus en les créant moi-même. Le crayon était une sorte de baguette magique, que je pouvais manier en toute liberté. Les limites de ce nouveau monde étaient juste celles de mon imagination. Un formidable terrain de jeux !


Quelles influences vous reconnaissez-vous ?


ESTELLE. Mona Chollet : c'est l'autrice d'un essai féministe qui s'appelle Sorcières, la puissance invaincue des femmes. Cela s'est avéré être une lecture fondatrice dans mon aventure de publication de ce qui s'appelait Lune de Guernanor et est devenu Noir de Lune. Dans un de ses chapitres, elle se consacre à une mini étude sociologique dans laquelle elle compare l'âge de publication du premier roman pour les hommes par rapport à celui des femmes. Je n'ai plus les chiffres en tête, mais il est clair que les femmes, généralement accaparées par la maternité, publient en moyenne environ dix ou quinze ans plus tard que ces messieurs. Elles mettent leur carrière d'écrivaine ou désir d'écriture entre parenthèse… et ça m'a fait un flash : elle parlait de moi ! J'ai dû, malgré moi, arrêter d'écrire ou de m'occuper d'envoyer mon manuscrit pendant deux ans, à la naissance de mon deuxième enfant. Ce n'était plus possible et je m'étais résignée à me dire : « Bon ben, tu t'y remettras plus tard... » Dans ce « plus tard », je m'étais efforcée de me convaincre que ce serait quand mes enfants seraient grands, voire quand je serais à la retraite, alors que j'avais 37 ans.


Mais le livre de Mona Chollet a agi comme un électrochoc. Je me suis dit à la fois que cet état de fait était injuste et à la fois que rien ne me forçait à arrêter, même si tout mener de front allait être difficile. Et ce déclic, je l'ai eu quelques semaines, maximum deux mois avant d'envoyer mon manuscrit au prix 20 minutes. CATHY. J'ai un parcours d'écriture lui aussi étroitement lié à mon histoire personnelle, mais de manière différente. Pendant longtemps, j'ai publié des romans où on trouvait toujours des bribes plus ou moins grandes de ma propre vie, de mes expériences, de mes relations. Comme si j’avais eu besoin d’expurger cette partie autobiographique avant de passer un cap : trouver un éditeur, et peut-être devenir une vraie écrivaine ? Et puis j'ai écrit Dans la chair des anges, mon premier roman entièrement fictionnel : et c'est lui qui a gagné un prix littéraire (Draftquets / Librinova) et qui m'a fait rencontrer très vite mon premier éditeur parisien, disons.


Vous êtes toutes les deux enseignante ou ancienne enseignante. Est-ce que cela aide le travail de l'écriture, ou au contraire, est-ce que cela l'entrave ?


ESTELLE. C'est marrant, moi, je n'ai jamais eu à l'idée qu'être enseignant pouvait être un frein. J'aurais plutôt l'a priori opposé : nous avons forcément fait un parcours universitaire, forcément lu, forcément écrit, et même si on est formatés par certains exercices académiques, on y a acquis habitude, une proximité avec la langue. Je considère comme toute naturelle pour ma part la filiation entre les profs et les gens de lettres.


CATHY. Mon a priori est plutôt proche de celui d'Estelle : franchement, je n’ai jamais fait le rapport entre mon métier et l’écriture, sauf par le biais de l’assurance qu’il me donnait d’un point de vue purement technique. En effet, je me savais quasi irréprochable d’un point de vue orthographe et syntaxe, et c’est toujours une légèreté supplémentaire de manier un outil habilement, de le connaître et de le maîtriser. Et puis l’autre point positif, c’est le temps : enseigner en primaire laisse plus de temps pour écrire que travailler comme médecin généraliste ou boulangère.


Tant mieux ! Mon a priori à moi provenait du fait qu'il m'est arrivé de lire des romans de profs dont je me disais que je leur mettrais bien 20/20, mais que j'avais lus avec ennui ! Mais chez vous deux, il n'y a rien de scolaire, et c'est un compliment... Parlez-nous de vos romans, justement.


ESTELLE. Noir de Lune raconte la périlleuse mission confiée à de très jeunes gens afin de sauvegarder la paix du Continent, un monde où s'affrontent différents peuples antagonistes.


C'est une complète fiction qui a même de nombreux aspects de fantasy. Pour autant, il y a de moi dans les personnages. Par exemple Viperyne, c'est une vision un peu fantasmée de celle que je voudrais être si j'étais une héroïne de roman : c'est comme dans Matrix, quand les personnages se retrouvent dans la matrice dans une vision digitale améliorée d'eux-mêmes. Viperyne, c'est mon moi fougueux et indépendant virtuel en quelque sorte. Mais elle n'est pas que ça. Dans ses relations humaines et notamment amoureuses, elle est un peu gênée, pas très apte à verbaliser, un peu engoncée, elle a du mal à tisser des liens ou elle n'y est pas habituée et là, ce n'est plus moi mais une de mes amies proches qui m'a fourni le matériau de base à cet aspect de sa psychologie.


CATHY. De toute façon, il me semble qu’on n’est jamais conscient de ce qui est en jeu quand on raconte une histoire, c’est seulement après coup que des explications viennent, justes ou pas. Pourquoi d’un coup un thème s’impose ? Difficile à dire, je ne sais pas pourquoi se sont imposés la transidentité, puis l’accouchement sous X, etc.. Pour « Mille jours sauvages », la thématique survivaliste a très certainement été influencée par les lectures que j’avais à ce moment-là (« La vie dans les bois » de Jennifer Murzeau), des séries aussi que j’ai vues (comme l’excellent « L’effondrement »).


Car Mille jours sauvages raconte les relations tourmentées d’un homme et d’une femme isolés ensemble sur une île après un événement planétaire majeur et leurs difficultés à trouver un équilibre après ce qui a bouleversé à la fois le monde et les individus. C'est un roman d’anticipation abordé du côté psychologique : comment les relations humaines peuvent être modifiées par un environnement bouleversé, un quotidien précaire et un isolement forcé. Les rapports entre les gens m’ont toujours fascinée, ainsi que le fonctionnement personnel de chacun, ce qui constitue chaque identité, comment cette identité se construit, se fêle, se déchire parfois. Mettre des individus fragilisés dans un contexte difficile était un défi intéressant.


Pourquoi s'éloigner de la réalité dans la fiction ?


ESTELLE. Pour moi c'est le goût de l'aventure et du divertissement à l'état brut. J'ai écrit Noir de Lune et sa suite Bleu de Lune en y mettant tous les ingrédients que j'aime trouver dans les récits qui m'emportent et me font voyager, ceux que l'on a hâte de retrouver le soir, ceux qui vous transcendent, vous font rêver, vibrer, frémir, ceux qu'on dévore tout en redoutant le moment où on les aura terminés...


J'y ai aussi mis des scènes qui sont aussi éloignées de moi que possible, comme par exemple des scènes de torture. On me l'a fait remarquer, mais je sais bien pourquoi on trouve cela sous ma plume : c'est la catharsis ! Dans l'écriture, je peux me permettre, sous la forme d'un exutoire, ce genre de choses. Dans la vraie vie, la violence m'épouvante. Mais quand j'écris, je suis la démiurge, j'éprouve une certaine jouissance à avoir le droit de vie et de mort sur mes personnages. Pour certains, ce sont les jeux vidéo violents, pour les Grecs dans l'Antiquité, c'était d'aller voir des tragédies effroyables. Je pense que c'est le même mécanisme qui joue en moi quand j'écris.


CATHY. Je vois ce que tu veux dire, mais en même temps, est-ce qu’on s’éloigne vraiment de la réalité, ou bien est-ce qu’on l’examine sous toutes les coutures en se projetant dans des situations hypothétiques mais possibles ? Et puis qu’est-ce que la réalité ? Y a-t-il une seule réalité ? N’est-elle pas seulement ce qu’on perçoit de notre environnement, tout en images pour l’humain le plus souvent, tout en odeurs pour un chien ou d’autres mammifères, tout en lumière pour l’optimiste, tout en signes divins pour le croyant ? Ce qui est passionnant c’est de se couler dans la peau d’un être (humain, animal, ou créature fictive) et de vivre sa vie de son point de vue. Estelle le fait très bien et avec une grande finesse dans son roman, je le fais à ma façon.


Vos livres sortent tous les deux en novembre 2020. Pourquoi faut-il les lire en cette année si particulière ?


ESTELLE. Plus que jamais, nous avons besoin d'évasion, de légèreté, d'une respiration dans nos vies dont le cadre s'est réduit et nous ancre malgré nous dans nos foyers, nos intérieurs. Les ressources de l'imaginaire sont de puissants moyens de survie dans ce cadre si particulier de la pandémie, du confinement. Je crois que Noir de Lune peut permettre ce voyage de l'esprit, et offrir une parenthèse à nos tracas quotidiens.


CATHY. Dans mon cas, le lien avec 2020 est très différent, mais bien réel car depuis que Mille jours sauvages est sorti, on m'a plusieurs fois fait remarquer qu'il collait bien à l'actualité de cette année (https://www.corsenetinfos.corsica/Et-si-la-Corse-disparaissait-sous-la-neige-Une-fiction-racontee-par-Cathy-Borie-dans-son-dernier-livre_a53771.html), parce qu'il apparaît comme une anticipation de ce qui se passe quand les relations sociales disparaissent, et que cette année, on a eu un petit avant-goût de ce que ça pourrait être... un avant-goût seulement, puisqu'il nous est resté nos écrans, puisque nous savons que ce sera réversible, et puisque nous avons les moyens de comprendre ce qui nous arrive. Mais c'est là que la littérature a un rôle à jouer : elle pousse à l'extrême ce que nous redoutons, pour nous faire donner à voir ce que ça provoque.


Je profite quand même aussi de l'occasion qui m'est donnée pour dire qu'il faut lire Noir de Lune : j’ai éprouvé à la lecture de ce roman le même plaisir que lorsque j’ai découvert « Le seigneur des anneaux » à la fin de mon adolescence. Estelle possède un vrai talent de conteuse, elle écrit une belle langue, et elle met en scène un univers parfaitement construit, cohérent, avec une géographie réaliste et surtout des événements qui ne peuvent que nous renvoyer à notre propre réalité. C’est donc un roman hors de notre temps et de notre espace mais complètement moderne et actuel, car les problématiques y sont largement comparables à ce que nous connaissons en 2020.


Merci Cathy ! C'est presque inattendu de présenter Noir de Lune comme ça : comme Estelle l'a souligné, on a plutôt tendance à le voir comme un roman qui emporte très loin de 2020 !


CATHY. Bien sûr, mais les relations humaines, la place des femmes, la manipulation dans les relations géopolitiques, tout ça, c'est très actuel. Noir de Lune est un roman très contemporain et actuel dans sa manière de mettre en scène des personnages féminins forts. Par exemple, j'ai été très touchée par l'histoire de la civilisation perdue de Guernanor, uniquement peuplée de femmes... il faut dire que dans le manuscrit initial, on en avait un aperçu plus complet, qui était comme un deuxième livre dans le livre.


ESTELLE. Peut-être sera-t-il publié en bonus un jour ? En tout cas, moi, je rebondis à cela en disant que la veine féministe de mon roman est assumée et revendiquée ! Je m'attache à travailler sur les stéréotypes de genre et à leur déconstruction, ou en tout cas, peut-être plus humblement, à leur révélation. Voilà c'est ça. J'aime montrer que mes héros et mes héroïnes ont en tout premier lieu à mener un combat pour leur positionnement dans le monde, face aux autres et à eux-mêmes. Car tous, nous sommes définis par les cases où on nous a placés, et après pour s'en défaire, si on le désire, c'est… tout une histoire.


Ainsi dans mon roman il y a une jeune novice (Viperyne) qui, en réalité, découvre au fil du texte qu'elle n'est en rien faite pour la vie monacale. Il y a un jeune homme (Drachniel) qui ne se reconnaît pas totalement dans l'image qu'il donne de lui d'un garçon irresponsable et peu fiable. Il y a un roi (Arestion) qui lui-même souffre d'être entravé et guidé dans ses choix. Je crois que tous mes personnages exercent à un moment ou à un autre leur droit à s'auto-déterminer, que ce soit dans leurs activités, dans leurs choix de vie, dans leurs relations amoureuses ou d'amitié. Dans le tome 3 de la saga Lune de Guernanor, je travaille à un personnage non-genré. Plus encore que féministe, je dirais que ma vision est humaniste… Je crois profondément aux forces de résilience, de tolérance et d'acceptation des humains, qui ne demandent peut-être qu'à éclore en chaque individu, pourvu qu'il s'en sente légitime.


Quelques questions extraites du très révélateur questionnaire de Proust :


Le principal trait de mon caractère :

ESTELLE : la positivité, le dynamisme

CATHY : l’impulsivité.


Ce que j'apprécie le plus chez mes amis :

ESTELLE : la capacité à conserver l'amitié même en dépit de l'éloignement géographique, des contingences de la vie...

CATHY : leur écoute.


Mon principal défaut :

ESTELLE : l'impatience

CATHY : l’impatience.


Mon occupation préférée :

ESTELLE : recevoir (voire ingurgiter) et créer des œuvres de fiction : c'est un mouvement de va-et-vient constant dans lequel je trouve mon équilibre.

CATHY : lire.


Mon rêve de bonheur :

ESTELLE : je suis déjà totalement comblée : j'ai l'amour de mon homme, deux beaux enfants, un métier que j'aime (professeure de français) et maintenant la consécration en tant qu'écrivaine. Tout ce que je souhaite, c'est que cela perdure. J'ai le sentiment de réussir ma vie.

CATHY : vivre en famille élargie dans une grande maison au bord de la mer. Y recevoir un jour une lettre m’informant que j’ai un prix littéraire !


Ce que je voudrais être :

ESTELLE : l'autrice de nombreux livres : processus en cours !

CATHY : quelqu’un de bien…


Mes auteurs favoris en prose :

ESTELLE : je sens bien que mes réponses vont trahir le fait que je suis prof de français, mais je ne peux pas ne pas citer des classiques... je les adore, et ils m'ont fondée aussi en tant qu'écrivaine. Je suis encore et toujours subjuguée par la puissance d'un Hugo, émue aux larmes par certaines pages ou certains vers de Shakespeare, sidérée par la langue de Giono. Dumas, c'est une des meilleures incarnation du romanesque. Et puis je citerai aussi George Sand, Shan Sa, Laurent Gaudé, Jean M. Auel, Christopher Paolini, JRR Tolkien. J'aimerais que Cathy Borie les rejoigne, mais hélas je n'ai pas encore eu le temps de la découvrir : c'est en projet à très court terme !

CATHY : Romain Gary, Margaret Atwood, les sœurs Brontë, Anaïs Nin, Delphine de Vigan, Joyce Carole Oates, John Irving, Michel Tournier… Il y en a beaucoup d’autres aussi connus, et de moins connus qui me font vibrer comme Julia Kerninon récemment ou Cathy Galliègue.


Mes poètes préférés :

ESTELLE : Baudelaire, Rimbaud, Victor Hugo, Shakespeare (encore), Louise Labé, Apollinaire, Ponge, Queneau, La Fontaine...

CATHY : Rimbaud. Guillevic.


Mes héros dans la fiction :

ESTELLE : Edmond Dantès, Jean Valjean, Athos, Portos, Aramis et D'artagnan, Jake Sully (Avatar)

CATHY : Le Petit Prince.


Mes héroïnes favorites dans la fiction :

ESTELLE : Ayla (chez Jean M. Auel : une femme préhistorique hors du commun).

En BD : des personnages féminins forts comme Cixi et Cian (Lanfeust de Troy) et Aaricia, Louve et Kriss de Valnor (dans la saga Thorgal), Kim Keller (Les Mondes d'Aldébaran)

En série : Buffy (contre les vampires), June (La Servante Ecarlate) Au cinéma : La princesse Leïa (Star Wars), Naïtiri (Avatar), Rose Dewitt-Bukater (Titanic)

CATHY : Catherine, dans Les Hauts de Hurlevent. Blanchette, dans La chèvre de Mr Seguin.


Mes compositeurs préférés :

ESTELLE : Tchaïkowsky, Chopin, Vivaldi, Satie

CATHY : Mozart, Keith Jarrett


Mes peintres favoris :

ESTELLE : les impressionnistes, notamment Manet, Van Gogh, Monet. Les réalistes : Caillebotte.

CATHY : Van Gogh, Monet. Je ne suis pas très calée en peinture, mais j’ai des coups de cœur parfois pour des tableaux abstraits d’amis peintres (pas connus évidemment !).


Mes héros dans la vie réelle :

ESTELLE : Christiane Taubira, Simone Veil, les chanteuses du groupe Brigitte, Elise Lucet. Mona Chollet aussi – j'en ai déjà parlé. Et Clara Dupont-Monod, aussi : j'aime sa verve et son emphase quand elle chronique un bouquin. Sa voix grave et presque intimidante. Elle est tellement convaincante qu'à chaque fois qu'elle parle d'un livre, j'ai envie de l'acheter, ça ne rate jamais. En tant qu'oratrice dans mon travail, je suis impressionnée par ce qu'elle dégage à l'antenne comme charisme, rien qu'avec sa voix et sa culture littéraire.

CATHY : je vais faire une réponse très banale : ce sont les gens qui résistent et qui consacrent leur vie au bien des autres, ce dont je me sens incapable. Nelson Mandela, Martin Luther King, Mère Térésa sont les premiers qui me viennent à l’esprit… ... ce qui suggère un mot de la fin à Estelle : moi je trouve que ces références n'ont rien de « banal » : nous avons besoin de grands et beaux modèles d'humanité. La fiction est une belle manière d'y parvenir, mais il faut aussi pouvoir se dire que dans le réel, il se trouve des héros et des héroïnes de chair et de sang.